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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 09:29

 

2° Dimanche Ordinaire « B »  15 Janvier 2012

1ère lecture du livre de Samuel 3,3b-10.19                                                                    2ème lecture St Paul aux Corinthiens 6,13b-15a.17-20

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 35-42

 

Le lendemain, Jean était là de nouveau, et deux de ses disciples étaient avec lui. Il fixa son regard sur Jésus qui passait et il dit : “Voici l’agneau de Dieu.” Lorsque ces deux disciples l’entendirent, ils allèrent et suivirent Jésus. Jésus se retourna et vit qu’ils le suivaient ; alors il leur dit : “Que cherchez-vous ?” Ils lui dirent : “Rabbi (c’est-à-dire Maître), où demeures-tu ?” Jésus leur dit : “Venez et vous verrez !” Ils vinrent donc pour voir où il restait, et ce jour-là ils demeurèrent avec lui. Il était environ quatre heures de l’après-midi. L’un de ces deux disciples qui avaient écouté Jean et avaient suivi Jésus, était André, le frère de Simon-Pierre. Il alla d’abord trouver son frère Simon et lui dit : “Nous avons trouvé le Messie” (ce qui veut dire : le Christ). Et il l’amena à Jésus. Jésus le regarda et dit : “Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Képhas” (ce qui veut dire Pierre). (Bible des Peuples)

 

 

Les textes de la messe de ce jour, nous disent que Dieu parle et appelle. Dans la Bible, depuis le récit de la création, nous voyons un Dieu qui  se manifeste, qui parle, un Dieu qui appelle. Quand Dieu  le fait, ce n’est pas pour occuper l’espace mais pour indiquer une mission, la direction d’une belle aventure.

Souvenez-vous de l’appel de Dieu: « Abraham quitte ton pays et va dans le pays que je t’indiquerai »…  « Moïse, vas libérer mon peuple en Egypte. » Dans la 1ère lecture de ce jour, c’est l’appel de Samuel.  Au milieu de la nuit, le jeune Samuel est le seul à entendre cet appel. Il était disponible et se rend encore plus disponible, à l’invitation du prêtre Eli, donnant la réponse qui engage : « Me voici Seigneur, parle, ton serviteur écoute ! » C’est Eli, qui lui, a interprété cet appel. On a souvent besoin des autres pour entendre les appels de Dieu et les comprendre.

De même, dans l’Evangile de ce jour, sur indication de Jean Baptiste, Jean et André interrogent Jésus pour mieux le connaître. Suite à cette rencontre, découvrant quelqu’un de bien,  André parle de Jésus à son frère Simon. Ainsi, Jean Baptiste a rempli sa mission d’indicateur.

Et si aujourd’hui, le prêtre a la mission de donner des repères pour accueillir l’Evangile dans notre existence, c’est pour rappeler, que tous les chrétiens ont cette mission. Porter le souci de l’incarnation de l’Evangile, ce n’est pas réservé aux spécialistes : biblistes, prêtres…..La prêche du dimanche fait partie de cette tâche. Elle doit motiver les chrétiens à se sentir interpellés par la Bonne Nouvelle du Christ qui prend racine dans notre existence. En effet, si les chrétiens ne découvrent pas la présence réelle de Dieu dans leur existence, comment pourraient-ils en parler et en témoigner ? Donner des principes, faire des déclarations tonitruantes, jurer de sa bonne foi, ça fait partie des façons de faire de notre temps. Mais je crains que ça cache un vide, parce que ça ne repose pas sur l’expérience humaine et le vécu d’un chacun. On fait comme si la puissance de la Parole remplaçait le vécu. Jésus déjà a vivement interpellé les Pharisiens qui connaissaient bien toutes les règles et mettaient des fardeaux sur le dos des gens, sans les toucher du doigt. « Ils disent et ne font pas ».

Dans le débat public, n’est-ce pas ce qui marque le plus notre société. Combien de gens disent : « On ne peut plus avoir confiance en personne, on ne sait plus où regarder. » Nos contemporains connaissent trop de chocs qui perturbent leur  existence. Beaucoup n’ont d’autres solutions, pour éviter le pire, que de chercher un abri, un refuge, le chacun pour soi. On appelle cela : l’instinct de survie.  

Au contraire, l’Evangile invite chacun à se servir de ses qualités humaines. Cette Bonne Nouvelle est une ouverture, un dépassement, une recherche et non un refuge.

Grâce à l’interprétation de Eli, Samuel a pu identifier l’appel de Dieu. Grâce à Jean Baptiste, Jean et André ont découvert un homme nouveau en Jésus. Grâce à André, Pierre a découvert le Messie. Et depuis deux mille ans, cette reconnaissance se transmet, de génération en génération, avec plus ou moins de bonheur.  Et chacun de nous peut accueillir  la foi en Dieu par de multiples échanges, partages et interpellations. Quand Jésus dit à plusieurs reprises : « N’ayez pas peur », il invite à dépasser l’instinct de survie pour trouver des chemins de paix, de fraternité et de confiance.

Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ?Nous aussi, nous sommes venus  dans cette Eglise, rencontrer Jésus, nous mettre à son écoute. Saurons-nous voir, dans les paroles  proclamées aujourd’hui, et dans les gens  rencontrés aujourd'hui, autant de signes que le Seigneur met sur notre chemin ? Ce sont là, autant d’appels pour une mission bien précise : « Paix aux hommes que Dieu ne cesse d’aimer ! »

Quand nous sommes fascinés par quelque chose d’important, on a envie de le partager. Si Jésus et son Evangile apportent quelque chose de beau et de grand à l’existence humaine, ça vaut le coup d’en parler et de s’engager à sa suite. Osons dire à nos enfants, à nos amis la foi qui nous habite, ce Dieu qui nous fait vivre. Ainsi, Dieu pourra aussi passer par moi. 

 

 

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