Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 09:04

25° Dimanche du Tps Ord « C » - 22 Septembre 2019

 Première Lecture : Amos 8 4–7

Deuxième Lecture : 1Timothée 2 1–8

Évangile   de Jésus Christ selon St Luc 16 1–13

 

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton  sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens  m’accueillent chez eux.” Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris 80.” Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. « Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

 

« Un homme riche avait un intendant … qui gaspillait ses biens. » En lisant cet évangile, nous avons l'impression de lire notre journal : Les fausses factures, les délits d'initiés, les abus de biens sociaux et autres magouilles sont vraiment d'actualité. Tout cela était déjà dénoncé par le prophète Amos ; il avait des propos très durs contre les riches « qui achètent le pauvre pour une paire de sandales ». Ce qui nous surprend dans cet évangile c'est la conclusion : le maître fait l'éloge du comportement de ce gérant et demande à ses disciples d'être aussi avisés que lui, pour se faire des amis en vue du Royaume.


Les historiens font remarquer qu'à cette époque les gérants n'étaient pas payés directement. Ils aménageaient leur salaire sur le dos de leurs clients en augmentant les dettes et les intérêts de ces derniers. Si cette explication est exacte, cela signifie que le gérant renonçait à la commission qui lui était destinée. Dans ce cas, il s'agit d'une façon d’agir qui a permis à cet homme de trouver des amis qui pourront l'accueillir quand il aura perdu son travail.


Mais l'essentiel de cette parabole n’est pas dans un fait divers. Jésus veut d'abord nous faire réfléchir à notre propre vie qui ne se déroule jamais en parfaite sécurité. Des événements imprévus surviennent: il suffit d'un accident, d'une maladie, de difficultés familiales, de conflits locaux et mondiaux et tout est bouleversé. Nous nous appuyons sur des certitudes qui peuvent s'ébranler et tomber et il nous faut très vite trouver une planche de salut. Comme le gérant de l'évangile, il nous faut faire face à l'urgence. Nous sommes instamment invités à nous montrer attentifs et avisés, mais d'une façon intègre, « en fils de lumière ». Ce qu'il nous faut chercher, c'est l’amitié de Dieu. Il est notre richesse suprême qui nous permettra d'être accueillis « dans les demeures éternelles. »


Cet évangile nous invite donc à donner toute sa place à Dieu au cœur de notre vie. Tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons lui appartient. Nous savons bien qu'en arrivant sur cette terre, nous sommes nus. Et quand nous en repartirons, nous n’emporterons rien. N’oublions pas, nous ne sommes que les gérants de tous les biens qui sont à notre porté. Nous devons donc nous comporter en intendants de Dieu. C'est lui, le créateur qui nous les a confiés pour un usage solidaire. Les lois civiles font de la propriété privée un absolu et éliminent Dieu, alors qu’il nous confie la terre.

Ce n'est pas pour rien que Jésus nous parle de "l'argent trompeur". La richesse matérielle est une façade qui nous trompe. Elle ne garantit pas que l'homme soit foncièrement bon, intelligent ou heureux. C’est souvent un décor qui attise nos jalousies. Ce qui fait la valeur de notre vie ce n'est pas l'argent que nous possédons, car  l’argent est trompeur. Au lieu de servir, il peut asservir. Quand il s'empare d'un être humain, il devient son maître et son dieu. Il provoque en lui de terribles dégâts. Le cœur de l'homme devient dur, impitoyable, insensible à toute morale. L'argent peut pousser aux pires malhonnêtetés et aux pires injustices.


L'évangile de ce dimanche nous invite donc à changer notre regard et notre conduite vis-à-vis de l'argent trompeur. Il s'agit pour nous de faire un bon usage, de l'utiliser pour le bien de la vie ensemble.

 

Saint Luc présente Jésus comme le Sauveur, celui le des pauvres, des exclus, des prisonniers et aussi de tous ceux qui se satisfont de ce qui les arrange pour le moment. Alors la question nous est posée : Qu’as-tu fait de tes biens ? Qu’est-ce qu’on transmet à nos enfants et autour de nous ?

Quand Jésus propose le Royaume de Dieu, c’est pour mettre de la Lumière, de l’Estime, de la Fraternité et de l’Amour dans le quotidien de nos vies. Il ne condamne pas les erreurs humaines, mais il rejette l’hypocrisie, le faux semblant.

La conversion demandée par Jésus est d’être vrai et responsable. Chacun doit utiliser au mieux, toutes ses qualités pour servir et faire grandir la Bonne Nouvelle de Jésus qui est : « aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimés. »

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires