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26 juillet 2019 5 26 /07 /juillet /2019 09:08

 17° Dimanche du Tps Ord - « C » 28 Juillet 19

Première Lecture :      Genèse 18, 20–32

Deuxième Lecture :    Colossiens 2, 12–14

Evangile de Jésus Christ selon St Luc 11, 1–13

 

« Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. » Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” Et si, de l’intérieur, l’autre lui  répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

 

De tous temps, en période de crise, de maladie, de guerre, d’examens, de décès, de divorce….les hommes ont cherché où trouver solutions à leurs problèmes. Dans l’histoire, beaucoup se sont tournés vers Dieu. Vous connaissez l’expression : « en période de guerre, les Eglises se remplissent ». N’avons-nous pas réduit la prière à la dernière solution pour toutes nos urgences ? Par là, nous sommes comme tout le monde. On cherche une solution à tout ce qui nous paraît difficile à  vivre, tout en mesurant nos limites. Nous sentons bien qu’il y a quelque chose qui ne colle pas : entre l’aspiration à être maître de sa vie et à s’en remettre totalement entre les mains d’un Dieu que nous connaissons mal. Les apôtres, mesurant cette lacune, cette limite, s’adressent à Jésus pour lui demander : « Seigneur, apprends-nous à prier ! ». La nouveauté de la prière chrétienne, qui peut bien être une prière de demande, ne commence jamais par nous et nos besoins. Elle commence toujours par Dieu.

Appeler Dieu, le Père, c’est reconnaître nos liens étroits avec lui et toute l’estime qu’on porte à la vie qui vient de lui. Avec le « Notre Père », la prière même de Jésus, nous revenons à une prière plus authentique, plus essentielle. Dans la prière du Seigneur, nous nous trouvons dans la relation entre Dieu et l’homme, entre le ciel et la terre, la religion et l’humanité, le profane et le sacré.
 

La première partie du Notre Père célèbre Dieu : le Père - la sanctification de son nom - de son Royaume - de sa volonté. Dire ces paroles à la suite de Jésus, c’est exprimer toute sa confiance en ce Père plein d’attention et de tendresse pour chacun de ses enfants. Prier le Notre père, c’est renouveler cette foi et être toujours plus capable de lui dire : « Seigneur, comme tu veux ».

 

La seconde partie concerne l’homme : le pain nécessaire - la vie de tous les jours - le pardon indispensable - la tentation toujours présente et le mal sans cesse menaçant!

Dans la prière de Jésus, la cause de Dieu n’est pas distincte de celle de l’homme, et la cause de l’homme ne s’oppose pas à celle de Dieu. L’élan par lequel l’homme s’élève vers le ciel pour supplier Dieu, retourne à la terre et prend en considération les urgences terrestres. Le souci de Dieu et le souci de la terre sont donc profondément unis et nul ne pourra ni ne devra les séparer.

 

Qu’en est-il de notre prière ?

A-t-elle ces deux qualités essentielles ? Dieu et le monde...le ciel et la terre...? Ce qui concerne Dieu, la religion mais aussi ce qui concerne le monde, l’actualité, la vie de tous nos frères ?

Nul ne doit trahir Dieu pour ne penser qu’aux affaires du monde...mais l’inverse est peut-être encore plus fréquent, c’est de dévaloriser le progrès humain, d’oublier les cris de détresses de nos frères les hommes pour se réfugier dans une piété qui nous rassure et nous sécurise.

Oui, nous devons tenir les 2 bouts de la chaîne: regarder vers Dieu mais aussi rester à l’écoute de notre temps. - Avec le temps, les habitudes, nous ne savons plus très bien prier...nous sommes tombés dans une forme de routine, d’usure, d’indifférence, de vide.....

 

En priant le Notre Père, le chrétien ne regarde pas en arrière, à la recherche d’un passé mais vers le futur, d’où viendra le royaume promis par le Père. Ce regard vers l’avant et vers le haut exprime l’attitude d’espérance et de foi. Mais il ne suffit pas de regarder vers le ciel...il faut aussi s’occuper de la terre, de notre pain...Jésus ne dit pas mon pain, mon confort, mon emploi mais il nous invite à oeuvrer au pain universel, le pain de tous les hommes.

Fidélité au ciel et fidélité à la terre, la libération des hommes ne s’oppose pas à la grandeur de Dieu.

C’est Dieu et l’homme que nous voulons honorer et servir. Voilà le secret du « Notre Père ».

                                  

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