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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 08:00

                             16° Dimanche du Tps Ord « C » – 21 Juillet 19

Première Lecture :     Genèse 18, 1–10

Deuxième Lecture :    Colossiens 1, 24–28

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 10, 38-42

 

« En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait  laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

 

 

En écoutant ce passage d’évangile, ne sommes-nous pas tentés de prendre parti pour Marthe la généreuse, l’hospitalière, l’accueillante,  contre Marie qui paraît plus  contemplative.  Il n’est donc pas facile d’être d’accord avec Jésus qui rabroue Marthe en donnant  l’avantage à Marie, car  dit-il, « elle a choisi la meilleure part ».

De là il n’y a qu’un pas pour tirer la conclusion : « Jésus préfère les contemplatifs aux actifs », les « Marie aux Marthe ». Ce contenter d’une telle affirmation, c’est passer à côté du message que Jésus nous livre aujourd’hui !

 

Pour cela, il faut se rappeler  que les textes des évangiles avaient été écrits en continu. Il n’y avait ni chapitre, ni paragraphe, ni titre, ni verset… Tout cela a été ajouté tardivement pour permettre aux chrétiens de retrouver plus facilement tel ou tel passage. Aujourd’hui, et c’est bien dommage pour notre compréhension, chaque dimanche nous lisons l’un ou l’autre petit passage sans faire le lien avec ce qui précède ou ce qui suit. Lorsque  nous prenons la Bible, nous découvrons que l’évangile d’aujourd’hui suit immédiatement celui de dimanche dernier qui nous racontait l’histoire du bon samaritain. Autrement dit, la parabole  du bon samaritain et la rencontre de Marthe et de Marie font un ensemble cohérent. Et cela change tout ! Avec la parabole du « bon samaritain » Jésus louangeait l’engagement, l’action, l’entraide, la solidarité, en un mot « l’amour du prochain ». Avec la suite de son récit, Jésus souligne l’importance de la contemplation, de la prière et l’écoute de la Parole de Dieu.

Très facilement nous avons tendance à séparer, à concurrencer, à opposer les 2 attitudes, alors que Jésus, lui, ne les oppose pas.

Lorsque nous cloisonnons les contemplatifs d’un côté et les actifs de l’autre, chacun revendique en même temps, la priorité de son choix. Jésus souligne que l’un est indissociable de l’autre, au même titre que le 1er  commandement ne fait qu’un avec le second : « aimer Dieu et aimer son prochain ».

Il est vrai que chacun, selon son histoire, selon son tempérament, se sent plus à l’aise soit dans une vie plus contemplative, soit dans une vie plus active. Mais l’un comme l’autre doit veiller dans sa vie à préserver des moments d’activité, d’engagement, tout autant que des moments de prière et de contemplation. C’est la raison pour laquelle, les chrétiens ne vivent pas leur foi tout seul, ils ont besoin les uns des autres pour que leur foi soit vivante.

 

La foi chrétienne est une pratique. Contrairement à ceux qui la réduisent à une idée, à une compréhension, la foi doit être agissante et mêlée à tout ce qu’on fait tous les jours. Il ne s'agit donc pas de sous-estimer l'action ni la réflexion et la contemplation. Jésus ne reproche pas à Marthe de faire la cuisine, mais de « s'inquiéter et de s'agiter ». A ce sujet, Jésus propose Marie comme exemple.                                                                           

 

Je me demande si nous ne ressemblons pas, très souvent, et pour plusieurs raisons, à cette Marthe de l'évangile. Jésus ne critique pas son travail, mais souligne un risque, un déficit qui guette tout le monde. Quand on est trop pris par l’immédiat, on oublie la dimension spirituelle.                                                                                                                          

 

Concrètement dans nos vies : on s'inquiète pour bien des choses qui souvent, n'en valent pas la peine. Ah, si nous prenions le temps de remettre au clair notre échelle de valeurs, que de soucis nous seraient épargnés. Jésus explique que "les soucis de la vie" risquent d'étouffer en nous la Parole.                                                                                                                                                 

 

Pourquoi ne pas profiter des vacances pour lire, méditer, connaître un peu mieux sa religion pour mieux la vivre ? La foi, c’est quelque chose de sérieux, parce que c’est l’orientation de toute une vie. Elle est comme le sel et la lumière qui donnent du goût et des couleurs.  C’est exigeant, mais on ne peut pas vivre comme si Dieu n’existait pas ! Participer à l’Eucharistie ce matin manifeste notre volonté d’être à l’écoute et d’accueillir la présence de Jésus comme Marthe et Marie à Béthanie !

 

 

 

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