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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 06:46

1er Dimanche de Carême  « B »  21 02 21

 

Première Lecture : Genèse 9 8–15

Deuxième Lecture : 1Pierre 3 18–22

Évangile   de Jésus Christ selon St Marc 1 12–15

 

« En ce temps-là, Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

 

Jésus est à un carrefour important de son existence. Il ne s’agit pas d’un déroulement naturel de sa vie. Il est devant un choix qui va engager tout son avenir et aussi celui de ses proches. Pour ce faire, il va prendre du recul pour se préparer à cette mission: « L’Esprit le pousse au désert où il resta 40 jours. » Désert : lieu d’hostilité, de solitude, de dépaysement ; le désert oblige à revenir à l’essentiel, à se concentrer sur des gestes vitaux. Le désert est une épreuve. Il produit un choc d’où l’on sort soit plus fort, soit complètement épuisé et anéanti. Le désert est d’abord un contact avec soi-même, avec sa propre personne, ses propres tentations. Pourquoi Jésus choisit le désert ? Il veut sortir du « train-train » habituel de la vie, pour être plus libre et plus disponible à l’appel de Dieu. Cette mission consiste à faire découvrir un visage tout à fait nouveau de son Père, amoureux de l’humanité. Un Père qui ne se laisse pas enfermer dans des images menaçantes, mais un Père toujours plein d’attention et de miséricorde à l’égard de ses enfants.

L’Eglise, en ce premier dimanche de Carême, nous invite à entrer dans la même démarche que Jésus. Nous sommes également à un carrefour important de notre existence et il nous faut absolument prendre du recul pour discerner les enjeux de la mission que Dieu nous confie. Nous sommes devant d’énormes questions sur l’avenir. En premier lieu la santé avec cette pandémie qui nous fait peur. A force d’entendre les avis contradictoires, on ne sait plus faire le tri entre ce qui est vrai et faux. Puis les questions concernant la planète, les peuples, la démocratie, la foi. On a de la peine à voir clair dans cet éventail de tous les aspects importants de notre existence. Tellement saoulé par toutes ces informations que la majorité des gens décrochent. Or, rien n’est à négliger, tout mérite une grande attention et délicatesse de notre part. Le temps du carême, temps de recul et de réflexion est nécessaire pour la mise à jour des services que nous avons à rendre à l’humanité. Et ces services sont multiples.

- Par exemple, en ce qui concerne la planète. On ne peut plus continuer à gaspiller les richesses accumulées depuis des millénaires : le pétrole, le gaz, le charbon et tous les autres minéraux à notre portée. Il faut apprendre à vivre ensemble et permettre à tous de faire le meilleur usage de ce qui est à notre disposition sans compromettre l’avenir. Pourtant on nous sérine que l’avenir, c’est l’électricité. Il a suffi d’un bon coup de gel, et vlan, tous les bus électriques Némo à Amiens sont KO. Certes il faut innover, chercher de nouveaux chemins qui permettent la prise en compte de l’avenir, mais à quel prix ?

- Il est urgent de permettre à tous les peuples de se retrouver autour de la même table de décisions et de partages. Devant le fossé de plus en plus énorme entre les puissants et les peuples dépendants, plongés dans la misère, il est nécessaire de rétablir le droit de chacun à la vie. Il est grand temps que les peuples choisissent des dirigeants intègres dans tous les domaines de la vie. Chaque peuple, chaque groupe a besoin d’être entraîné par des responsables qui épousent la cause des pauvres, des plus faibles au lieu de se mettre au service des riches et de se laisser envahir par l’enrichissement et le cumul. Cette vision ouvre un avenir de paix, de justice et de fraternité. Affirmer cela, dans le contexte de notre société, dite « développée », c’est passer pour un naïf.   Pour s’en rendre compte, il suffit d’observer les conflits actuels qui laissent tant de travailleurs sur le carreau avec des promesses de chômage encore plus désastreuses. 

- Le but du carême, c’est de revenir à l’essentiel : le devenir de l’Homme dans la société. C’est le cœur même de notre foi. Dieu a créé l’Homme à son image, nous dit la bible. Et Jésus ajoute que Dieu aime l’Homme quoiqu’il arrive, en rappelant : « Ce que tu fais aux plus petits, c’est à moi que tu le fais. » Or, parce que Dieu aime l’Homme, en retour, l’Homme peut lui faire confiance ! Un chrétien ne peut pas admettre que Dieu soit remplacé par le pouvoir tout-puissant de l’argent. « Il faut choisir entre Dieu et l’argent » L’argent est un moyen, un outil qui doit être mis au service de tous. Quand on l’utilise comme maître, il devient le dictateur de tous. Par contre, Dieu est Amour, et il nous invite à vivre de cet Amour. Et c’est cet Amour qu’il nous faut renouveler chaque jour à l’égard du créateur et de ses créatures.

Voilà des efforts de Carême que Dieu apprécie !

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