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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 08:56

2 Février « A » 02 02 20

Lecture du livre du prophète Malachie (3, 1-4)

Lecture de la lettre aux Hébreux (2, 14-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (2, 22-40)

 

« Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Fin de la lecture brève Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de

 mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de 84 ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »          

 

La fête de la chandeleur, la fête de la lumière, quarante jours après Noël, clôt les solennités de la Manifestation de Dieu aux hommes en son fils Jésus qui a épousé notre humanité.  On l’appelle aussi fête de la présentation de Jésus au Temple. Ce jour-là, Jésus est consacré à Dieu au Temple de Jérusalem.

J’imagine, que très peu d’entre nous, savent que cette fête est aussi  la fête de tous les consacrés.

 

Quand on parle de « sacré » on pense essentiellement à tous les objets qui touchent au culte : calice, ciboire, autel, église… mais cet usage du mot sacré n’est qu’une extension, un prolongement de ce que l’on veut dire en parlant d’une « personne consacrée », d’une religieuse, d’un religieux, d’un prêtre . Or, il n’y a qu’une seule chose qui puisse être sacrée, c’est l’humain. « L’Homme est sacré » ça signifie qu’il est image vivante de Dieu ; qu’il a une destinée éternelle. En conséquence tout ce que l’Homme fait et entreprend de grand et de beau pour le bonheur de l’humanité à une dimension d’éternité.

Qu’il soit ou non croyant, peu importe, chaque homme mérite donc le respect, l’attention et une considération absolue. Sa vie, toute sa vie, de lutte, de peine et d’espérance est consacrée.

Comment peut-on alors parler en plus de « personnes consacrées » ? Seraient-elles plus sacrées que les autres ? Plus aimées de Dieu ? Plus parfaites ?

Je ne pense pas, mais peut-être elle a une conscience plus éveillée de l’amour de Dieu qui l’a fait vivre. Se consacrer, c’est faire un choix exclusif de se mettre au service de Dieu, un service qui ne passe que par le service des autres.

 

Et le mariage, n’est-il pas une union « sacrée » ? Tout le monde sait qu’on ne se marie pas « un jour » mais « chaque jour ».

Se consacrer, comme se marier, c’est l’affaire de chaque instant, c’est toujours à recommencer. Ce n’est pas un événement passé, un « oui » prononcé une fois pour toutes, mais un fait toujours actuel, qui ne se vit qu’au présent.

Et comme le montre l’Evangile, cette consécration concerne tout le monde, quel que soit notre âge.

- Il concerne déjà le petit enfant comme Jésus. En le présentant au temple, les parents expriment qu’ils reconnaissent que leur enfant, comme tout enfant, est un cadeau, un don de Dieu, unique au monde, aimé par un père et une mère.

- Cette consécration concerne aussi les jeunes couples, comme Marie et Joseph qui prennent conscience de leur responsabilité, dans la participation à l’œuvre de la création.

 - Et enfin, avec Anne et Siméon, qui reçoivent Jésus dans leurs bras et y reconnaissent le Messie. Eux aussi, malgré leur grand âge et la proximité de la mort se laissent illuminer par la présence de Dieu. C’est le même sentiment éprouvé ce soir de Noël à Bethléem, après la communion, quand la sœur Maria m’a remis un petit orphelin, de quelques semaines, dans mes bras.

 

Etre sacré, être consacré, ce n’est donc pas d’abord porter un vêtement distinctif, ni un signe particulier, ce n’est pas être marqué par un tatouage indélébile, ou une tonsure… mais c’est une affaire intérieure, de conscience de ce que l’on est, de ce que l’on a reçu et qui rejaillit sans cesse sur notre comportement extérieur et ça, c’est du vrai !

Etre sacré, consacré, ce n’est rien de moins que, comme le disait Siméon, « être lumière pour éclairer un monde, si souvent plongé dans les ténèbres ». Etre sacré, c’est être un chemin qui conduit vers Dieu, vers l’unique vrai bonheur à atteindre.

 

 

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