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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 07:01

2° Dimanche de l’Avent « B » 06 12 20

 

Première Lecture : Isaïe 40 1–5, 9–11

Deuxième Lecture : 2Pierre 3 8–14

Évangile de Jésus Christ selon St Marc 1 1–8

 

« Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

 

Peu importe si le célébrant proclame « Evangile de Jésus-Christ » ou « Bonne Nouvelle de…. » c’est la même connotation, :ce que vous allez entendre est une Bonne Nouvelle de la part Jésus-Christ.  Or, dans le contexte actuel n’est-elle pas en contradiction avec ce qu’on entend tous les jours et dans tous les domaines en cette fin d’année 2020 ? Ce confinement qui perdure est bien le résultat du virus qui est encore très actif chez nous et dans le monde. Les fermetures et les licenciements, qui sont la conséquence en partie de ce fléau, vont « jeter » tant de familles dans la misère. Déjà, les œuvres caritatives ne savent plus où donner de la tête. Le réchauffement de la planète bouscule les saisons. On ne sait plus combien de temps on trouvera encore de l’air, de l’eau et de la nourriture pour survivre. Dans ce mélimélo, y aurait-t-il quelque chose d’essentiel qu’on n’a pas vu et qui nous échappe? Cet essentiel serait à l’image du virus qu’on ne peut déceler qu’à l’aide d’un microscope ?

L’actualité des mauvaises nouvelles, aujourd’hui comme hier, s’impose au premier regard, et en même temps, désespère un grand nombre. Combien de jeunes sont sous antidépresseurs.

Au temps de Jésus, les mauvaises nouvelles et les scandales étaient aussi lourds à porter que ceux d’aujourd’hui. Et même, plus de 700 ans avant Jésus Christ, Isaïe console le peuple de Dieu exilé à Babylone. Il lui annonce que Dieu agit dans son peuple, qu’il n’est pas abandonné. Il lui rappelle ce qui s’est passé autrefois quand les hébreux étaient esclaves en Egypte. Dieu a appelé Moïse pour arracher ce peuple à cet esclavage. Pendant les 40 années d’errance au désert, ils ont expérimenté, à la fois, la proximité et la distance de Dieu dans la dureté de leur vie, avant d’entrer dans la Terre Promise. Dans ces épreuves, ils ont appris que Dieu ne s’impose pas, mais qu’il propose son Amour. C’est cela, le cœur de la foi en Dieu. C’est le chemin qui mène à sa rencontre. Le croyant est assuré qu’il peut compter sur Dieu et qu’il ne sera jamais déçu. En attendant, le croyant, comme tout être humain est traversé par le doute, l’incompréhension ; tenté par la fuite et le chacun pour soi.                                                                        

Or Marc, dans cet évangile, souligne que Jésus s’inscrit dans une lignée. Il prend le chemin du désert. C’est le chemin de tous ceux qui veulent se convertir, qui ne supportent plus d’être enfermés dans leur condition. Il rejoint le chemin de ceux qui cherchent une ouverture, de nouvelles possibilités de vivre. Jean Baptiste proclame la venue du Messie. Il ne va pas à Jérusalem au milieu de la foule et du bruit. Bien au contraire il va au désert, il s’habille, se protège et se nourrit de ce que le désert veut bien lui donner : une peau de bête, une grotte, des sauterelles et du miel sauvage. Comme Jean Baptiste, comme Jésus et comme tant d’autres, nous sommes appelés à relativiser nos stress et nos préoccupations pour être accueillants à l’Amour que Dieu propose.

Accueillir cette Bonne Nouvelle n’est possible que pour ceux qui ont faim et soif d’autres choses que ce qui encombre leur vie et qui veulent sortir de leur routine. Ceux qui en ont marre de tous les faux semblants et de toutes les injustices. Tous ceux qui se démènent pour améliorer la vie des gens autour d’eux, en famille, dans leur quartier, dans leur école, dans les associations, mais aussi au niveau politique et international. La foi chrétienne est étroitement liée à cette prise de conscience : Dieu est au cœur de l’existence. « Heureux les doux, les assoiffés de justice et de paix… »

Le temps de l‘Avent est un temps où on est invité à faire naître et surgir le Dieu d’Amour, bien présent au cœur de nos vies. Jésus nous dit qu’il est là, mais on a du mal à le découvrir parce qu’on le cherche ailleurs, dans le sensationnel. On agit à son égard comme ceux qui entretiennent l’illusion que la loterie va les faire vivre tous les jours. C’est à l’image d’un enfant qui devient accroc d’un MP3, des écouteurs et des jeux électroniques ; les yeux, les mains et les oreilles sont tellement occupés que rien d’autre ne peut l’atteindre.

L’expérience du désert, c’est de laisser des espaces et du temps libre. L’expérience du désert est une expérience qui conduit à une transformation intérieure. Et c’est cette démarche-là, qui nous met en capacité d‘accueillir l’amour de Dieu et des autres.

                                      Bonne fête Nicolas, Nicole, Nicolette……

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