PENTECOTE « C » 19 Mai 13

Première Lecture : Actes 2, 1–11

Deuxième Lecture : Romains 8, 8–17

Évangile de Jésus Christ selon St Jean 14, 15–16, 23b-26

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, de mon côté, je demanderai au Père de vous donner un autre Protecteur qui sera pour toujours avec vous. “Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera. Alors nous viendrons à lui et nous nous ferons chez lui une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles, mais ce discours que vous écoutez n’est pas de moi, il vient du Père qui m’a envoyé.  Je vous ai dit tout cela pendant que j’étais avec vous. Mais le Protecteur, l’Esprit Saint que le Père vous enverra grâce à mon Nom, se chargera de vous enseigner toutes choses : il vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

Ce qui s’est passé ce matin là à Jérusalem, nous venons de l’entendre dans les Actes des Apôtres. Une maison où s’enferment frileusement les amis de Jésus, par peur des juifs,- une tornade vers 9h00 et les disciples sortent transformés, comme des illuminés. Ils voient ceux qui sont venus à Jérusalem  avec d’autres yeux, avec un autre esprit !

CET ESPRIT : feu de lumière et de chaleur – souffle de force et de création, n’est pas tranquillisant mais contestataire et créateur.
Il a comme caractéristique de réagir à contre courant.

- Ainsi, la démarche Diaconia à Lourdes, lors de l’Ascension, a permis à beaucoup de participants de voir, d’une façon nouvelle, les trois « piliers » du chrétien dans le monde : annoncer la Parole de Dieu, célébrer les sacrements et servir le « Frère ». Ces trois « piliers » ensemble donnent une stabilité à notre foi. A l’image d’un tabouret, pour tenir debout, il a besoin de ses trois pieds. Inconsciemment, on a réduit la vie chrétienne à la Parole de Dieu et aux sacrements. Ces deux dimensions sont la force de l’amour du « Frère ». Sans le « Frère », les paroles sont creuses et les sacrements perdent leur saveur. Et comme le dit le président du Secours Catholique : « Cette redécouverte est, pour chacun d’entre nous, l’occasion de remettre en cause profondément toute notre manière de vivre notre vie chrétienne. Diaconia nous rappelle que nous ne pouvons rester à l’intérieur de nos églises  et que nous devons, comme le dit le pape François, aller aux périphéries, aux contacts de tous nos frères qui n’ont pas entendu la Parole de Dieu, comme Parole du  Salut. »

        Oui, on peut se faire piéger dans la façon de vivre notre foi comme dans notre humanité. D’où l’importance des prophètes et de tous ceux qui sont animés par l’Esprit Saint. Ils sont envoyés pour remettre à jour les préoccupations de chacun, à savoir la priorité de la personne sur le sabbat ou tout autre intérêt particulier.

- Pour ceux qui croient honorer Dieu en s’humiliant devant lui, comme devant un gendarme suprême, l’Esprit se révèle : amour, tendresse, miséricorde.

L’ESPRIT de Dieu est la fraîcheur de ceux qui sont fatigués.

        Il est la chaleur de ceux qui sont tièdes.
        Il est la douceur de ceux qui sont violents.

        Il est le courage et la souplesse de ceux qui sont rigides.

L’Esprit Saint, aujourd’hui encore, permet à chacun de se transformer, de s’humaniser, d’être messager de Dieu pour les autres.

L’ESPRIT de la Pentecôte a suscité :

        Un François d’Assise dans une Eglise très riche.

        Un Martin Luther King  dans un monde raciste.      

        Un pape Jean XXIII pour une Eglise repliée sur elle-même.     

Un Abbé Pierre dans la civilisation du confort.

        Les prêtres ouvriers dans une Eglise loin des travailleurs.

        Une Mère Térésa  et une sœur Emmanuelle auprès des plus pauvres.

….. et tous ceux et celles dont on ne parlera jamais, et qui sont au service de ce même Esprit d’amour, de vie et de vérité. Ils ont compris que cet Esprit les pousse au quotidien à mieux mettre en œuvre l’amour du Dieu  de Jésus Christ avec tous leurs « Frères » les Hommes.

Cet Esprit de la Pentecôte  nous fait dire à Dieu : Notre Père !

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