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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 17:57

2e Dimanche du Tps Ord « C » 17 01 16

Première Lecture : Isaïe 62 1–5

Deuxième Lecture : 1Corinthiens 12 4–11

Évangile de Jésus Christ selon St Jean 2 1–11

Le troisième jour il y eut une noce à Cana en Galilée, et la mère de Jésus y était. Jésus aussi fut invité à la noce avec ses disciples. Et voilà que le vin de la noce arrive à sa fin : ils n’avaient plus de vin. La mère de Jésus lui dit : “Ils n’ont plus de vin.” Jésus lui répond : “Femme, vas-tu te mettre dans mes affaires ? Mon heure n’est pas encore venue.” Mais sa mère dit aux servants : “Faites tout ce qu’il vous dira.” Il y avait là six bacs de pierre que les Juifs gardaient pour leurs purifications ; ils pouvaient contenir chacun 100 ou 150 litres. Jésus leur dit : “Remplissez ces bacs avec de l’eau.” Ils les remplirent jusqu’au bord. Jésus dit alors : “Prenez maintenant et portez-en au responsable de la fête.” Le responsable de la fête goûta cette eau changée en vin, mais il ne savait pas d’où il venait, seuls les servants qui avaient pris l’eau le savaient. Alors il dit au marié : “Tout le monde sert d’abord le bon vin, et quand les gens sont gais, on donne le vin ordinaire. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant !” C’est ainsi que Jésus fit le premier de ses signes, à Cana en Galilée. Là il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. (Bible des Peuples)

C’est surprenant de voir Jésus, avec ses disciples, inaugurer sa mission, lors d’ une fête par excellence : une noce ! Faire la fête, hier comme aujourd’hui, c’est essentiel à l’équilibre et à la vie de la société. En effet, nous faisons tous l’expérience qu’il y a toujours des obstacles, des difficultés, des contrariétés qui rendent la vie difficile et parfois insupportable. D’où l’importance de se retrouver pour partager et faire la fête. L’histoire nous montre, que dans les moments difficiles, le peuple est capable de se ressaisir. Souvenez-vous, après la deuxième guerre mondiale, le peuple français a su réagir en organisant l’avenir : la reconnaissance de la place des femmes, la législation du travail, la sécurité sociale…. Signe, qu’ensemble, nous avons les capacités de rebondir.

Au cœur de notre réflexion d’aujourd’hui sur l’évangile, je vous propose de mettre en évidence le constat de Marie : « Ils n’ont plus de vin. » Pourquoi retenir cette interpellation ? Dans toutes les cultures, le vin est le signe de la fête, « il réjouit le cœur de l’Homme ». N’oublions pas que le vin, et en particulier le vin rouge, est bénéfique à la santé. Par contre, l’abus est néfaste. Le bon Samaritain, dans l’évangile, a versé de l’huile et du vin sur les plaies de celui qui avait été laissé pour mort par les brigands.

Le vin est le symbole de la fête, du rassemblement au point que Jésus en a fait le symbole de son sang versé pour nous et de sa présence au milieu de nous.

Ce n’est pas un hasard, si st Jean nous raconte cette vision des noces de Cana au début de son évangile. Il s’agit tout simplement de traduire en bande dessinée les épousailles du Fils de Dieu avec l’humanité. Il s’agit de « l’Alliance » dont parle la bible. Autrement dit : dans cette Alliance, personne n’est exclu de cette fête de la vie de Dieu avec l’humanité. Aux noces de Cana, la salle du festin est comble au point que les organisateurs ne s’attendaient pas à une telle ampleur au point que le vin fit défaut. Jean nous associe au rêve de Dieu et nous dit : « Voilà comment ce sera, ce qui nous est promis et à quoi je vous destine. Venez à la fête ! » Ils sont tous là pour célébrer le mariage du Fils de Dieu avec son peuple. « C’est le commencement des signes que Jésus accomplit ». Comme tout mariage, ces noces sont un commencement. C’est vraiment l’inauguration d’une célébration universelle. C’est la fête de l’incarnation, c’est la fête de la rencontre de Dieu avec l’Humanité.

Pour en revenir à l’actualité, la semaine passée a été l’occasion de nombreux rassemblements autour des drames et des barbaries qui ont marqué l’année 2015. Ces massacres ont soulevé un grand besoin de se rassembler pour exprimer une grande solidarité qui va bien au-delà de nos proches. Dans tous ces rassemblements comme aux noces, il se passe quelque chose d’important : la confiance renaît et prend le dessus. On découvre l’urgence de pouvoir compter sur les autres. Cet élan, qui a mobilisé tant de bonnes volontés, mérite d’être entretenu et développé au service de tous ceux qui peinent aujourd’hui. Il ne suffit pas d’attendre les drames pour chercher des remèdes. De plus, l’Eglise catholique fait de ce jour, une journée pour l’accueil des migrants et des réfugiés.

Comme Jésus commence sa mission par sa présence active aux noces, cet évangile nous invite à une attention nouvelle. Il importe d’écouter, d’essayer de comprendre, de repérer, comme Marie, « les vrais manques, les vrais besoins » qui empêchent d’être pleinement Homme dans le monde d’aujourd’hui.

Dans le même sens, le pape François prend le relais de l’enseignement de Jésus en renvoyant chacun vers les « périphéries », vers ceux qui manquent toujours de l’essentiel pour une vie digne. Et en même temps, « la Miséricorde » est au cœur de son action. A savoir, avant toute palabre, il faut commencer par Aimer les gens qui sont en difficultés. Et pour les aimer, il faut chercher à les connaître et à découvrir en eux des fils de Dieu. C’est à ce titre qu’ils ont droit au même respect que chacun d’entre nous.

Même s’il y a de nombreuses polémiques autour de toutes les interpellations du pape, François ne fait qu’actualiser l’Evangile qui est une Bonne Nouvelle pour tous.

A nous également, l’Evangile demande de donner du concret à sa Parole.

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