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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 14:18

24° Dimanche ordinaire -11septembre 16

Première Lecture : Exode 32 7–11, 13–14

Deuxième Lecture : 1Timothée 1 12–17

Évangile de Jésus Christ selon St Luc 15, 1–32

"On voyait tous les collecteurs de l’impôt et les pécheurs s’approcher de Jésus pour l’écouter. ° Les Pharisiens et les maîtres de la Loi s’en plaignaient : “Cet homme, disaient-ils, fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux !” Aussi Jésus dit-il à leur intention cette parabole : “Imaginez que l’un d’entre vous possède 100 brebis, et il en a perdu une. Est-ce qu’il ne va pas laisser les 99 autres dans le désert, et courir après celle qui s’est perdue jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la met tout joyeux sur ses épaules et, rentré chez lui, il rassemble amis et voisins et leur dit : ‘Partagez ma joie, car j’ai retrouvé ma brebis perdue ! Je vous le dis : Il y aura plus de joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de se repentir.

“Si une femme a dix pièces d’argent, et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison et chercher soigneusement jusqu’à ce qu’elle la trouve ? Et quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et voisines et leur dit : ‘Partagez ma joie, car j’ai retrouvé la pièce que j’avais perdue ! De même, je vous le dis, on est tout joyeux chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent.”

Jésus dit encore : “Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part du domaine qui me revient.’ Et le père leur partagea son bien. Le plus jeune fils ramassa tout et partit peu après pour un pays lointain où il dépensa son héritage dans une vie de désordres.

Quand il eut tout dépensé, une grande famine s’abattit sur ce pays et il commença à manquer de tout. Il alla donc se mettre au service d’un des habitants du pays qui l’envoya dans ses champs pour garder les cochons. Là il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, mais à lui, personne ne lui donnait rien. Il rentra alors en lui-même : ‘Combien d’ouvriers de mon père, se dit-il, ont du pain plus qu’il n’en faut, et moi ici je meurs de faim. Je vais me lever, retourner vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le Ciel et devant toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, mais prends-moi comme l’un de tes ouvriers. Il se mit donc en route et retourna chez son père.

Quand il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement. Le fils alors lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le Ciel et devant toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Apportez vite la plus belle tunique et habillez-le, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Allez chercher le veau gras et tuez-le, car il nous faut manger et faire la fête : mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé. Et ils commencèrent à faire la fête. Le fils aîné était aux champs, mais il finit par rentrer. Comme il approchait de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela l’un des garçons et lui demanda ce qui se passait. L’autre lui répondit : ‘C’est ton frère qui est arrivé et ton père a tué le veau gras car il l’a retrouvé en bonne santé.’ Il se mit en colère. Comme il refusait d’entrer, son père sortit pour l’en prier. Mais il répondit à son père : ‘Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à un seul de tes ordres, et à moi tu ne m’as jamais donné un chevreau pour faire la fête avec mes amis. Mais lorsque revient ton fils que voilà, celui qui a mangé toute ta fortune avec les prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras !’ Le père lui dit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi. C’est maintenant qu’il fallait faire la fête et se réjouir, car ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé !’”

(Bible des Peuples)

L’évangéliste Luc nous présente Jésus en présence de deux groupes de personnes bien typés. D’un côté « les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter ». Devant les difficultés concrètes de leur vie et de leurs échecs, ils sont en attente d’une parole réconfortante de la part de Jésus. Les autres, « Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui », ils l’accusent d’être complice des pécheurs. En présence de ces deux groupes opposés, Jésus raconte les trois paraboles que nous venons d’entendre.

Face à la situation mondiale de notre temps, je m’en tiens à la troisième parabole.

J'aime beaucoup cette parabole de l'enfant prodigue et je pense qu'il est bon pour chacun de nous de la réentendre.

Regardons bien le visage, le vrai visage de notre Dieu. Ses deux enfants l’ont trompé. Le plus jeune, en ramassant son héritage et le dépensant sans compter. Le fils aîné se sert de sa soumission pour accuser son Père d’être injuste à son égard. Malgré la déception de la conduite de chacun, le Père est prêt à tout, pour manifester ce qui lui tient le plus à cœur : il aime chacun de ses enfants d’un amour sans limite, et il va au-devant de chacun d’eux.

Quand il voit le plus jeune revenir, il court vers lui, se jette à son cou. Il ne le laisse pas dire la belle phrase préparée dans son désarroi : « J'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils » Et le Père ne lui laisse pas le temps de revenir sur ses égarements. Le plus important c’est le retour de son fils qui était perdu : « Vite, apportez le plus beau vêtement, mettez-lui une bague au doigt, tuez le veau gras. Mangeons et festoyons. Mon fils que voilà était mort, il est revenu à la vie. » Quelle belle image du pardon et de la miséricorde !

Pour en revenir à nous, il faut reconnaître que chacun peut se retrouver dans l’attitude du jeune fils comme de l’aîné. D’un côté, on a envie de s’éclater et de tout faire à notre guise sans devoir rendre compte à personne.. Et d’un autre côté, devant des injustices qui nous gênent, on est capable de rigueur et de chercher des coupables. Ni l’une ni l’autre attitude n’est vraie et n’apportent une ouverture, une espérance.

Jésus en racontant cette parabole, ne cherche pas à accuser l’un ou l’autre de ses fils, mais il met en valeur l’Amour du Père pour ses enfants, et c’est cela, la réponse qui peut redonner confiance. Malgré nos limites, nos fragilités, nos écarts, se savoir pardonné, redonne place à la vie. Et l’Amour fait de nous des hommes nouveaux. L'attitude du Père nous libère de la crainte de Dieu, nous enlève l'inquiétude pour notre salut éternel; mais aussi, elle oriente et influence notre vie. « Soyez parfait comme votre père céleste est parfait », a dit Jésus.

Beaucoup de nos concitoyens sont marqués, choqués et traumatisés par les multiples attentats exécutés en France et ailleurs. A plusieurs reprises, on nous a parlé d’état de guerre. Il faut contrer le terrorisme et la violence, s'assurer que de tels actes ne se répéteront pas et pour cela prendre des moyens efficaces. Mais il est loin d'être sûr que les armes soient les seuls moyens efficaces. Répondre au terrorisme en ensevelissant les gens sous les bombes ne fait pas taire le cri de la souffrance et n'arrête pas l'injustice.

Jésus est venu mettre fin à la loi du talion : « Oeil pour oeil, dent pour dent ». Il l'a remplacé par sa loi de l'Amour qu’on appelle, la MISERICORDE. Il invite ses deux enfants à entrer dans la salle du festin et à participer à la fête. C’est une belle image du Royaume où Dieu nous invite tous un jour. N'oublions pas de regarder ce Père qui attend sur « son perron » et qui ne se lasse pas d’attendre pour accueillir tous ceux qui se présentent à Lui

Voilà une belle parabole : elle nous invite à savoir pardonner comme le Père nous pardonne.

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